PS: Je suis désolé je ne sais pas d'où vient cette interview, sinon que je l'ai prise de CE BLOGBill, Tom, lorsque Tokio Hotel a fait sa première et brillante prestation à la télé à Munich lors des MTV Europe Music Awards il y a deux ans, les Allemands dans la salle ont sifflé en masse. Des journalistes étrangers m'ont demandé pourquoi des gens avaient hué un groupe de leur propre pays. Qu'auriez-vous répondu ? (J'aime ce journaliste, il pose des questions intéressantes ! C'est pas courant...)Bill Kaulitz : J'aurais dit qu'en Allemagne les gens ont une perception différente de Tokio Hotel. Différente car c'est ici que nous vivons, c'est là que nous avons débuté, et ce dès l'âge de 15 ans, alors que dans les autres pays nous nous sommes certes lancés avec la même musique, mais nous ne l'avons fait que deux ou trois années plus tard. Et aujourd'hui, il est difficile de s'affirmer en disant : „Oui, j'aime bien la musique de gamins de 15 ans.“ Et pour finir, lorsqu'on a du succès, il y a forcément des envieux.
Tom Kaulitz : Exact, il n'y a pas de succès sans jalousie.
Vous pensez que c'est un comportement typiquement allemand ?Bill : Oui, mais je crois que commence à prendre une autre direction où les gens arrivent à se réjouir pour nous. On a déjà pu constater ces tendances. C'est fascinant. Cela dit on a toujours été habitués à susciter des réactions extrêmes. Et pour être franc, c'est toujours un défi quand ce genre de choses arrive. Lorsque je suis sur scène et que les gens huent ou autre, ça va plus me stimuler qu'autre chose. Du coup, je ne suis ni intimidé ni triste. Je me dis plutôt : OK, dans ce cas il faut que je mette encore plus la gomme pour que même ces gens trouvent ça bon.
Mais en même temps il paraît que Dave Grohl des Foo Fighters est allé voir votre batteur Gustav après cette prestation pour lui donner une tape sur l'épaule en signe de respect.Tom : Le soir des EMAs, plusieurs personnes sont venues nous voir pour nous dire que c'était super.
Bill : Oui, c'est vrai. Il y a des groupes qui ne savent pas comment ça se passe en Allemagne et qui du coup nous trouvent bons car ils n'ont aucun préjugé. Jay-Z a assisté à notre show à Los Angeles et il est ensuite venu manger avec nous. On s'est sentis très honorés.
L'intérêt général que l'on vous porte a aussi des aspects négatifs. Est-ce que vous craignez que le succès pour lequel vous travaillez restreigne davantage votre sphère privée ? Tom : Je crois qu'elle est déjà tellement restreinte que ça ne pourrait pas être bien pire.
Bill : Oui, c'est une chose qui va de pair avec le succès. Mais il faut dire que nous-mêmes sommes un peu accros au succès. On en veut toujours plus.
Quand est-ce que vous avez pu profiter pour la dernière fois de la liberté de se promener incognito ? Bill : C'était au début de l'année 2008, lorsque nous sommes allés en Amérique pour la première fois et qu'on est sorti, comme ça, dehors. On s'est baladés dans la rue sans garde du corps, c'était vraiment cool. Mais en même temps, une fois de plus on se dit : ”Quelque part, j'ai envie que les gens d'ici aussi connaissent le groupe et notre musique et qu'ils nous reconnaissent.“
Où est-ce que vous pourriez encore passer vos vacances en toute insouciante ? Bill : Peut-être en Australie. Nous n'y sommes encore jamais allés.
Tom : Cela dit, si on fait le bilan, nous avons reçu des réactions –quelles qu'elles soient- venant de tous les pays. Même du Japon et d'Australie alors qu'on n'y a encore rien sorti