Note-To-Evelyn

Le 3 juillet 2011

Bonjour mon ange,

Ce matin en rangeant mon bordel habituel, je suis tombé sur cet album. Tu sais celui qui nous représentait tous les deux.

Le seul & unique album photo.

Et une force m’a fait tourner la première page. Cette première page qui m’oblige toujours à continuer et à tourner les autres pages. Ces pages qui me ramènent en arrière, et qui me rappellent combien nous étions beaux tous les deux. Et comme nous nous aimions l’un l’autre. Ah l’amour. Qui a dit que l’amour était éphémère encore une fois ? Je voudrais bien aller lui parler quelques instants pour qu’il m’énonce sa théorie dans sa globalité. Ca m’intéresse. Ce serait peut être une façon de tout comprendre. C’est d’ailleurs surement ce que je cherche encore et toujours à faire : comprendre. Comprendre le pourquoi du comment. C’est tout ce que je souhaite, et c’est aussi tout ce qu’on me souhaite. Je sais que ce jour viendra, mais quand je ne sais pas. Et c’est bien cela qui fait de tout ce que je vis en ce moment le plus difficile. Ne pas savoir quand tout ira mieux. L’incertitude de temps.

Et alors j’ai tourné les pages. Sans m’arrêter, sans cesser de penser à toi. En revivant chacun de ses instants que nous avions immortalisés. Un par un. Les pages ont filé sous mes doigts, si bien que sans m’en rendre compte je suis arrivé à la dernière page. A la dernière photo. Celle que tu ne connaissais pas. Celle que tu ne connais pas. Et celle que tu ne connaitras pas. Et c’est là, que je me suis rendue compte que tout était fini. Bien et malheureusement fini. C’est aussi à ce moment là que je me suis senti cette envie et ce besoin de t’écrire pour extérioriser ma rage, ma haine, ma peine et mon amour. Je crois que si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Et je ne pourrais alors jamais aller mieux. J’ai cette impression de déjà vu, et cette impression que sans ça, je continuerai encore et encore à gâcher tous les jours de cette vie qui m’est offerte. Alors je vais essayer. Au pire je m’arrêterai en cours de route, en plein envol comme dirait Bill avec ses mots mélodieux. Oui, c’est ça. Je m’arrêterai en plein envol si cette douleur est trop forte et encore bien trop destructrice.

Alors je vais t’écrire. Pour combien de temps ? Combien de pages ? De quoi vais-je remplir toutes ces pages encore blanches ? Je t’imagine déjà me poser toutes ces questions, toi et ta voix si douce. Je ne peux pas répondre à toutes ces questions. Je te dirais simplement que ces pages vont se remplir de caractères noirs, de lettres, de mots, de souvenirs et d’émotions. Je tournerai les pages en écrivant. Je revivrais chaque instant, encore une fois, pour toi et moi. Je revivrai toutes ces photos pour nous. Parce que comme je te le dis, au risque de me répéter, je sais que c’est pour moi le moyen d’aller mieux. C’est maintenant devenu nécessaire pour moi, mais pas seulement. Je sais parfaitement que les trois autres membres du groupe en ont plus qu’assez de me voir me morfondre toujours plus alors qu’ils font tout pour me rendre un semblant de sourire, ce sourire qui a dorénavant disparu. Ils sont tellement attentifs à moi depuis ce 20 janvier, toujours présents, à l’écoute. Ils sont simplement parfaits pour moi. Je les trouve même parfois trop compréhensifs : quand je repense à certaines réactions excessives qu’avait eu Gustav après lui avoir parlé de toi pour la première, et non pas la dernière, fois, j’ai beaucoup de mal à comprendre que ton absence lui soit aussi douloureuse qu’elle l’est pour moi. Et puis de toute façon, je sais que cela lui est impossible : tu étais mienne alors il n’y a réellement qu’à moi que tu peux manquer énormément.

Tu m’étais vitale.

Maintenant que tu n'es plus là, je meurs chaque jour un peu plus. Chaque jour j'ai l'impression de me perdre un peu plus. Chaque jour je prends un peu plus conscience que tu as été ma plus expérience en matière d'amour proprement dit. La première & sûrement la dernière. Je crois que je n'arriverais tout simplement plus à m'investir autant que je n'ai put le faire avec toi. C'est impossible. J'aurais trop peur que cette boucle recommence. Encore & encore. Pour finalement aboutir à cette triste fin qui nous détruits ensemble. Je n'aurais plus la force d'aimer une autre femme comme je t'ai aimée et ce, quoi que tu m'ais dit avant de partir définitivement. Tu m'avais pourtant prévenu : " Il ne vaut mieux pas que tu t'attaches à moi "

Je n’ai pas put résister Evelyn, excuse moi.
C’était bien trop me demander.

On aime ou on aime pas , à vous de me le dire ;)